Voici les premières lignes de la tribune de Benoit Hamon parue aujourd'hui dans Le Monde :
"Dans les heures exceptionnellement graves que connaît notre pays, je souhaite
m’adresser à la raison de chacune et de chacun. Je sais que beaucoup d’entre vous, en particulier à
gauche, sont plongés dans un doute sincère, auquel s’ajoute une colère légitime. Fidèle à mon
éthique, respectueux de votre questionnement, je n’entends faire appel ni à la culpabilisation ni aux
leçons de morale, mais bien à la raison, à l’intelligence collective et à la conscience individuelle de
mes concitoyens.
Abolir notre discernement serait une terrible victoire offerte à l’extrême droite. Les invectives, les
divisions, les calculs auxquels nous assistons depuis quelques jours sont déjà pour tous les
républicains une défaite morale, plus grave peut-être encore que la débâcle électorale. « Quand les
blés sont sous la grêle/Fou qui fait le délicat/Fou qui songe à ses querelles/Au cœur du commun
combat », chantait le poème d’Aragon.
Dimanche prochain, je voterai contre l’extrême droite au moyen du bulletin
portant le nom d’Emmanuel Macron. L’acte sera difficile, mais le choix
évident. Cet acte ne vaut en rien soutien à son projet, auquel je
m’opposerai sans ambiguïté, et il importe de dire ex ante que le résultat de
dimanche sera un soutien à la République et non à sa politique."
L'intégralité de la tribune ici.
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